« Sois une femme et dévoile-toi »: féminisme et instrumentalisation du voile
Fruit d’une bataille sémantique, le mot « voile » n’est pas anodin. Quand on parle de voile, on parle de ce qui cache, de ce qui couvre. Le terme de « femme voilée » revoit à une forme passive. Il y a une référence implicite à une sorte de soumission. Le sujet est absorbé par sa condition: voilée.
De la négrophobie au Maghreb
C’était en novembre 2017. La chaîne d’informations américaine CNN diffusait les images atroces d’Africains subsahariens vendus pour quelques centaines de dollars, de quoi rappeler certaines des heures les plus sombres de notre Histoire. Mais au-delà de l’émotion, une telle pratique n’est, malheureusement, que le reflet d’un racisme résolument ancré au sein des sociétés maghrébines.
Les blessures du 17 octobre 1961
Il y a de ces pages grises du roman national que l’on a préféré occulté, et que l’on aurait aimé découvrir sans le recours à la ruse ou à l’injonction. Il y a de ces évènements traumatisants que l’histoire a préféré passer sous silence, par honte, impuissance ou par mauvaise exégèse de la mémoire. La colonisation, la collaboration ou la guerre d’Algérie sont à des degrés divers, autant de plaies béantes qui suintent encore d’innombrables non-dits, et qui demeurent des pages muettes du récit national. Et il s’agit bien précisément de leur (non) mise en Histoire que découlent les nombreuses écorchures et maux de la Nation. Parmi ces tragédies, il y a le drame du 17 octobre 1961, qui marque incontestablement l’une des dates les plus terribles de notre histoire commune.